A la fin de la seconde guerre mondiale, on assiste partout en France, et c’est le cas dans le Doubs, à la naissance de nombreux clubs spéléo, s’inscrivant dans la politique des loisirs de l’époque, de retour à la nature et de l’hébertisme. L’hébertisme consiste en une activité physique régulière, qui se déroule en plein air, philosophie développée par Georges Hébert au début du XXe siècle.

Véritable creuset de l’activité spéléologique dans le Doubs, de par leurs travaux depuis des décennies, les clubs ou groupes locaux, bien répartis géographiquement, ont acquis une connaissance irremplaçable des phénomènes karstiques du département.

D’après l’affiche du Congrès National FFS Millau 2013

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Le Groupe Spéléologique du Doubs est l’un des plus anciens clubs de Franche-Comté, après le Spéléo Club de VESOUL -1935- et le Spéléo Club San-Claudien -1948-. Le fondateur du GSD fut Pierre CONTEJEAN qui visita le gouffre du PARADIS au delà du terminus FOURNIER en 1936.

Pour mieux situer le personnage, le mieux est de reprendre la bibliographie de Pierre Boulanger dans "Grottes & Abimes" :
Pierre CONTEJEAN est né à Paris le 16 mai 1906. Chef de centre des télécommunications à Mâcon (Saône et-Loire). Premières explorations dès 1923 dans le Doubs sous l’initiative et la direction du professeur E. Fournier. Nombreuses cavités explorées dans le Doubs, le Jura et la Haute-Saône. Premières tentatives au gouffre du Paradis (Doubs) qu’il visitera à nouveau en 1930 avec R. de Joly avant de n’y revenir que six ans plus tard avec R. Gaché. En compagnie de R. de Joly, il fit plusieurs importantes expéditions (notamment dans les Causses Méjean et Majeurs), et le suivit aux îles Canaries en 1934. Fera partie, ultérieurement, d’expéditions montées par A. Bourgin (Chourum Martin, Vercors) et R . Gaché (Gorges de la Bourne : grotte des Desmerats). En 1939, descend dans l’Anou Boussouil lors d’une campagne en Grande Kabylie avec A. Belin et l’écrivain Frison-Roche. En 1946, fait partie de l’expédition Casteret à la Henne-Morte.
Président-fondateur en 1949 du Groupe spéléologique du Doubs. Titulaire de la médaille d ’or de la Jeunesse et des Sports ( 1956). Il décédera en 1983 à l’âge de 77 ans.

Pierre Contejean (photo : A. Jousse, 1936) (Archive site de Frachon)

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Pierre CONTEJEAN peut-être considéré comme l’homme "charnière" entre deux époques spéléos :
– L’Entre-deux-Guerre : avec des groupes de spéléos isolés mais avec des explorations engagées & parfois délicates :
Pierre CONTEJEAN (1906-1983) , Charles DOMERGUE (1914-2008) & Pierre WEITE (1914- 1999)
Il faut s’imaginer qu’à cette époque, tout le matériel est à inventer et est bricolé !
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– L’Après Seconde Guerre Mondiale, avec le dynamisme des clubs naissants.

Il aura su insuffler à une jeune équipe l’esprit de recherche et le goût de l’effort physique.

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On peut mettre en parallèle l’évolution des clubs par rapport à l’évolution du matériel qui démocratise la pratique :

– Période 1945-1970 : où le matériel reste assez rudimentaire mais où très vite, des inventeurs commencent à émerger.
– Période après 1970 : avec l’arrivée du bloqueur, de la poulie, etc , invention de Bruno Dressler, améliorée puis commercialisée par Fernand PETZL (création de l’entreprise « F. PETZL » en 1973), arrivée de l’éclairage spéléo avec système d’allumage piézoélectrique. Cette « technique alpine » sur corde remplace définitivement les échelles métalliques grâce à la diffusion de la poignée « Jumar », de descendeurs spécifiques et de cordes statiques résistantes à l’abrasion. Cette évolution permet de considérablement alléger le matériel employé par les spéléologues, et ainsi de rendre accessible de grandes cavités à des équipes en nombre réduit.

Denis MOTTE est aussi un inventeur très talentueux dans le Doubs : Poignée boue , éclairage divers et performant traquet light, etc )
Sans oublier le fameux Trascon qui peut être débloqué en charge par une poignée, ce qui permet de passer de montée en descente pratiquement instantanément (et inversement). Il a été principalement utilisé sur les voiliers pour monter en tête de mât et certains en font encore usage. Cette innovation avait eu à l’époque l’oscar du journal "l’équipe" au salon nautique de Paris pour l’amélioration de la sécurité.

Oscar du journal "l’équipe" au salon nautique de Paris pour l’amélioration de la sécurité

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L’essor de la spéléo-plongée vers la fin des années 60 et surtout après 1967, offre de nouveaux horizons. Les plongeurs Comtois explorateurs et actifs restent un comité relativement restreint. On peut citer : Pierre PETREQUIN (GSD), Yves AUCANT et Jean-Pierre URLACHER (SHAG) , Jean-Claude FRACHON (Spéléo-Club San-Claudien). Et plus récemment : Sylvain REDOUTEY, Christophe ROGNON (GAG puis Nyctalo), Steph GUIGNARD (NYCTALO) , Pascal REILE (Karstic), Didier LAMIRAULT (GSAM) , Jef LOEILLOT (GSD), CYRIL FAIVRE (GSD), etc .
Sans oublier , les plongeurs Hollandais, Anglais qui viennent tremper leurs palmes dans le Doubs avec des performances impressionnantes (Fourbanne, etc)

Le 19 mai 1962, les "hommes grenouilles" du GS Montbéliard de Poillet participent à une manifestation à Courcelles-les-Montébéliard. Parachutage de 200 jeunes ! dont certains feront un bain forcé dans le Doubs ..

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Photo d’archive du GS Catamaran
Assemblée Générale du CDS25 le 10 mars 1973
Qui se cache derrière A. Brun ? Un spéléo du GSD ? Denis Perrin ? J. Bouvard ?

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En blanc, les 12 clubs du Doubs toujours actifs en 2020

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Récapitulatif initialisé par Agnès Barth et Claude Paris. Mis à jour par Olivier.

Il y a sans doute des compléments à préciser dans ce récapitulatif. Mais nous comptons sur vous pour nous signaler toute modification voire correction à apporter.

(*) Les dates inscrites qui figurent dans le tableau des statistiques correspondent (parfois) aux dates de déclaration en préfecture. Mais si on prend en référence comme date de création, l’année à partir de laquelle une "activité spéléologique structurée" est née, il peut y avoir des décalages, qu’il serait juste de corriger.

Pour exemple, le GS Catamaran ; Si on prend en référence comme date de création l’année de début des activités spéléo du groupe initial celle-ci est 1961 année a partir de laquelle Pierre Croissant a initié une activité spéléo encadrée au sein des activités « jeunes » du département social Peugeot où il était employé ( les jeunes ont d’ailleurs joué le rôle de sherpas au cours d une expe d été 1962 du Spéléo Club de Paris). A l’époque, Pierre Croissant faisais partie du SCP et c’était l’occasion de montrer le réseau de Péneblanque (Ariège) aux jeunes Catamarans.

Le nom CATAMARAN a été donné à l’initative de Jo Cavallin lorsqu’il est arrivé chez Peugeot en fevrier 1963 après la remontée des « catamarans » du canot conçu par WEITE et ses collègues pour explorer Pourpevelle. Jo fut intégré comme animateur ds le cadre de l’activité dont s’occupait Pierre et c est à ce titre qu’il a animé avec Raymond Esselin le camp d été 63 au Devoluy au titre de leurs congés payes.

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Les clubs incassables ..

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Citons aussi quelques collectifs créés autour de projets qui transcendent les clubs !

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Les clubs voisins : La Haute-Saône :

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Les clubs voisins : Le Territoire-de-Belfort :

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Les clubs voisins : Le Jura :

Info via le site de Frachon, juraspeleo.com