Récit d’exploration : une première à Belleherbe
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Anecdote de 1997 :
Lundi matin, coup de téléphone au boulot, Jean Claude m’apprend qu’il vient d’obtenir une information de première importance de la part d’un chasseur. Il est même allé vérifier in-situ le dimanche après midi, en famille. C’est du sérieux ! Suivant la configuration du terrain, le temps de chute mis par les cailloux pour atteindre le fond, ça sent le moins 100 facile... Et c’est pas connu, à non, ça c’est sur ! Introuvable ! Il y a même des pierres sur l’entrée, qui d’ailleurs est minuscule, et puis située dans un sous bois, bien touffu ...
Le week-end suivant, on est sur les lieux. Le chasseur nous accompagne, car il veut lui aussi en être ! C’est vrai
que l’entrée faut la trouver ! Le départ a l’air bien étroit sur environ 2 mètres, mais après, ça donne...
Les pierres lâchées donnent un joli bruit caverneux pendant quelques poignées de secondes.
Une corde de 100
mètres est prestement accrochées à deux sapins respectables, faut assurer ! Et c’est notre nouveau président qui se donne le droit de s’engager dans l’orifice. Après tout, vu sa taille rebondie, si lui il réussi à passer, on passera tous, ça s’est sûr ! Mais il a plus d’un tour dans son sac, et il passe. La corde frotte, il faudrait planter un spit comme dans les manuels, pas le temps de s’arrêter à ces petits détails, une sangle sur un bec rocheux fera l’affaire.
Les questions fusent de la surface, mais point de réponse du bas. On aperçoit la flamme qui s’enfonce, éclairant des parois claires. N’en pouvant plus de questionner, Jean Claude s‘engage à son tour. Faut dire que c’est lui qui a eu l’info ! Il s’en suit un certain temps sans nouvelle, qui nous paraît une éternité en surface. On aperçoit les deux lumières qui s’agitent au palier, ils doivent équiper le deuxième puits. Vincent en profite pour descendre. Je termine de m’équiper et j’amorce ma descente, mais déjà Vincent remonte avec des mauvaises nouvelles. Paraît qu’il y a déjà des traces de passage. J’essaie de positiver, n’écoutant plus personne, je veux aller voir ça.
Les deux puits sont rapidement avalés et quand je touche le fond, là, juste à la hauteur de mes yeux, en noir, sur une calcite bien blanche, trois lignes apparaissent : CATAMARAN , GS CLERVAL, GS CAMPEUR D’ALSACE, avec des dates tellement vieilles que je les ai oubliées...
Ce récit a été écrit quelques jours plus tard, par dépit ...