Le Trou de la Fiautre - SOLEMONT - DOUBS

lundi 21 avril 2014
par  Claude
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On peut affirmer que les premiers travaux d’envergure du GSAM se sont déroulés à la Fiautre.
La Fiautre, une ferme perdue au dessus du Lomont, sur la commune de Solemont, était habitée à l’époque par Mr Girardet. Un farouche paysan à fort caractère, qui vivait tout seul dans cette grande ferme isolée. (Pour obtenir l’aménagement du chemin qui menait à sa ferme, il était allé manifester tout seul avec son cheval dans les rues de Besançon ...) Intéressé par notre activité, il nous avait tout de suite accepté, et à chaque visite, il nous invitait à venir apprécier son inégalable gentiane !
L’histoire n’a pas retenu qui était venu trainer ses guêtres ici et repairer la perte s’échappant de la mare, située non loin de la ferme.


La mare de La Fiautre ...



Le GSAM était ici dans ses débuts et en phase apprentissage. C’est ici qu’il a appris les techniques de désobstruction.
La mare est située au contact oxfordien-callovien. Une gouttière constituée de marnes oxfordiennes concentre l’écoulement des eaux en direction de la mare. En période pluvieuse, la mare déborde et le trop plein va se perdre quelques mètres plus loin dans une fissure impénétrable dans le callovien.
Cette fissure va nous occuper pendant pas mal de temps, de 1983 à 1985, et finalement résister à nos différents outils.



Séance habillage devant la grange de la ferme. On peut reconnaitre de gauche à droite : Christian dit le Petit Gros, un fils à Jean-Claude, un inconnu et Claude ...


Finalement, c’est le Groupe Marcel Loubens d’Héricourt qui viendra nous donner un cours de désobstruction. La fissure sera agrandie sur 3,5 m, laissant l’accès à un puits de 12,5 m et une courte galerie horizontale.
Le GSAM va alors déployer une grande activité et une belle persévérance pour agrandir un horrible méandre se développant dans le callovien.
A chaque problème rencontré, une solution était imaginé dans la semaine et testée à la sortie suivante, un véritable laboratoire d’idées !

 Pour vérifier le débit absorption de la perte, le niveau de la mare a été élevé au moyen d’un barrage avec un lâché instantané.
 Pour agrandir le boyau, de nouveaux outils ont été inventés dont un prototype de la fameuse gratounette ... et d’autres également mais qui n’ont pas connu le même succès.
 Afin de casser des dalles qui résistaient, Christian s’était procurer des minis crics hydrauliques mais qui n’ont pas donné le succès espéré.
 Pour tirer une pierre, il faut l’attacher ... Pas toujours facile au fond d’un boyau ! C’est pour palier ce problème que la pince crabe a été inventée.
C’est également ici, que le GSAM a réalisé sa première coloration.



Pose d’un fluocapteur par Jean Moser ...





Nicole, une débutante, débouchant dans la salle sous la mare ... Elle ressortira sans ses bottes ... restées enlisées dans l’argile !


Séance après séance, mètre après mètre, le GSAM parvint à déboucher dans une salle de 5 m de diamètre, située sous la mare !
En final, quelques rares courageux parvinrent à parcourir 130 m de premières pour 40 m de dénivelé ... Une folie !!
Inutile de préciser que le Trou de la Fiautre n’est pas devenu une classique.

Les travaux ont été publiés dans l’ESCARPOLETTE n° 5 et 7.


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