Les Mines du Rosemont - TERRITOIRE DE BELFORT
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L’âge d’or des mines du Rosemont se situe entre le milieu du XVIème et le début du XVIIème siècle. L’exploitation fut intensive et les travaux s’enfoncèrent de plus en plus profondément. Au XVIème siècle, une justice spécifique aux mines s’installa à Giromagny qui prit un essor considérable.
Extrait du guide "Les Mines du Rosemont - Circuit minier et forestier de Giromagny" en vente
La région des Vosges possède deux types de richesses minières :
- Des gîtes associés aux roches granitiques qui contiennent notamment du cuivre, du molybdène, du tungstène, de l’uranium et même des traces d’or.
Le Granite…
Le granite est une roche magmatique plutonique avec une densité de 2,7. Sa composition minéralogique est constituée de quartz et feldspath (80%), de micas et de quelques amphiboles.
Source : Académie Nancy-Metz/ Frédéric Labaune
En bas à droite et en haut à gauche les teintes vives d’un mica, en diagonale, de l’orthose et tout autour avec un aspect craquelé, du blanc au gris très foncé, du quartz.
- Des gîtes « filoniens » qui résultant du remplissage des fractures rocheuses par des dépôts provenant de circulation d’eaux d’origines profondes : ces filons sont riches en plomb, zinc, cuivre et argent, principalement sous la forme de sulfures.
Les premiers gîtes que nous avons cités sont en général peu concentrés et nécessitent des exploitations de grande envergure tandis que les seconds sont plus localisés et dont l’exploitation est plus facile à gérer.
Ce sont donc les gîtes filoniens qui ont étés exploités à partir du XIVème siècle et les mines polymétalliques de la zone sous-vosgienne, plus connues sous l’appellation des mines du Rosemont (ou de Giromagny), vécurent leur âge d’or dans la seconde moitié du XVI siècle, suite à l’accroissement de la demande en métaux précieux, qui fut associée au développement du commerce international, notamment avec la création de monnaies. Ces exploitations furent ensuite plus chaotiques, à cause de nombreux changements de juridiction : maison d’Autriche, duché de Bourgogne (1472), invasion suédoise (1633), comte de la Suze (1636), cardinal de Mazarin (1659), nationalisation (1791) entre lesquelles s’intercalèrent des changements locaux importants.
L’exploitation minière est exigeante en ressources naturelles. Elle demande du bois pour l’aménagement des galeries, la fabrication des mécanismes, les engins de transports, l’alimentation des fonderies et de l’eau pour actionner les pilons, les soufflets des fonderies, les pompes d’exhaure et laver le minerai.
C’est donc pour l’exploitation minière qu’ont été construites des réserves d’eau artificielles comme les étangs de la Beucinière, de la Manche et des Belles-Filles.
Sur le terrain, de nombreuses galeries sont encore visibles, mais celles ayant données lieu à une véritable exploitation sont assez peu nombreuses : Zum Himmlichen Herr, Gesellenbaur, Phalz. Leurs noms, d’origine germanique, sont liés aux techniciens et ouvriers qui en assurèrent l’exploitation pendant des siècles. La production la plus significative, celle de l’argent, atteignit son apogée aux alentours de 1570 avec près de 2 tonnes, ce qui représentait alors ≈3% de la production des mines d’Europe Centrale.
Le GSAM, sous l’impulsion de Grigou, souhaite préserver ce patrimoine. Et la meilleure façon est encore d’accroître ses connaissances dans le domaine et le relevé des topographies peut être une mine d’information. L’idée est de réaliser les relevés s’ils n’existent pas et de les superposer sur une carte et pourquoi pas de trouver les jonctions entre les diverses entrées. Sur le terrain, on observe bien que l’exploitation s’est faite le long d’une importante faille.
Les travaux débutent le matin en présence de Grigou, Cécile, Claude, Fabien et son nouveau van aménagé, Jean-Paul et Olivier. Arnaud R qui a travaillé tard la veille en peinture (nous sommes peintre d’Arnaud en Arnaud dans le club..) nous retrouve pour la pause casse-croûte du premier coup malgré un embranchement à 7 chemins ! Balèze en orientation ce gars là ...
L’équipe des topographes !
En lumière rasante, les coups de pointerolles sont nettement visibles. En plaquant l’oreille sur les parois, on entendrait presque les coups secs et précis et les mugissements des mineurs résonnant encore.
Taille en ogive typique des travaux du XVIeme siècle
Miroir de faille et peintures d’art naturelles
Soyez curieux, poursuivez par l’article :Formation de concrétions dans les mines.
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