Un souterrain médiéval à Châtillon-Sous-Maîche

mercredi 2 novembre 2011
par  Claude
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A l’est de Châtillon-Sous-Maîche, il existe un grand promontoire rocheux cerné de tous cotés de hautes falaises, et rattaché au plateau par une mince bande de roche. C’est un véritable nid d’aigle ou a été édifiée une forteresse !
Les plus anciens écrits la date au XIIe siècle ... Sa destruction, sur ordre de Louis XIV, fut réalisée en 1675.


L’accès :

A l’extrémité du promontoire, il est possible en escaladant des pentes très raides et des éboulis, d’arriver à mi falaise, au niveau d’une corniche aérienne et sélective (pour certain ...).


A ce niveau, on se trouve juste sous les anciennes fortifications ...



De là, la vue est sublime ...



Les portes basses

En s’aventurant sur l’étroite corniche, on arrive dans un grand porche débouchant en pleine falaise. Dans le fond du porche, un passage bas permet d’y pénétrer : C’est l’entrée du souterrain !



C’est l’entrée du souterrain ...



On distingue 2 vestiges de portes successifs ...


La première porte basse :


A droite, la roche en place a été taillée. A gauche, la roche devait être de mauvaise qualité, des pierres extérieures ont été taillées et assemblées. On distingue nettement la découpe pour le chambranle de la porte. Malheureusement, il manque une pierre ...


La deuxième porte basse :



Située à quelques mètres de la première, elle y ressemble en tous points et est restée intacte ...


La galerie remontante :

Cette courte galerie artificielle communique presque perpendiculairement avec une grande diaclase naturelle, que l’on peut suivre également à l’extérieur en plusieurs endroits.


Une série d’escaliers taillés dans la roche ...




Détail d’une marche taillée ...




Les 2 cotés de la galerie ont été élargis ou recalibrés, les traces laissés par les outils sont bien visible ...


La porte haute :



Environ 3 mètres avant la sortie, présence d’un seuil et d’une pierre en travers formant le haut d’une nouvelle porte.






La pierre est posée dans des encoches taillées dans les parois. On voit nettement ici que seule la partie basse de la cavité a été recalibrée ...




Détails montrant : un des trous pour fixer le chambranle de la porte et l’assemblage soignée de la pierre de haut de porte ...




La sortie sur le plateau ...




La partie de la faille originelle non utilisée, située à droite a été soigneusement rebouchée ...







Vue automnale et imprenable sur le site de la Roche-Fendue, extrémité occidentale du Crêt de Châtillon ...



Question ?

Vu le soin apporté au recalibrage de la cavité, à la taille des escaliers, à l’assemblage des portes, est ce que cette cavité servait uniquement à un éventuel échappatoire en cas de siège, ou bien servait plus communément de cellier en temps de paix ?



Le développement est d’environ 30 mètres pour un dénivelé de 13 mètres. On est bien loin des légendes qui perdurent dans l’imagination populaire et qui parlent de souterrains reliant les différents châteaux de la région ...



Bibliographie :

1989, GSAM, L’ESCARPOLETTE n° 9, p 28-29, T.


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