Spéléo appliquée

dimanche 20 juin 2010
par  Claude
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Quelques actions de spéléologie appliquée réalisées par le Groupe Spéléologique de Mandeure.

Pour le compte du Conseil Général :

Dans le cadre d’une étude sur la protection du captage de la source issue de la grotte du Château aux Terres-De-Chaux, le Conseil Général a demandé au GSAM une topographie récente de la cavité ainsi qu’une description du fonctionnement des écoulements.

Pour le compte des communes de Chazot et Orve :



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Orve, sous les eaux en 1983


Une crue du Puits Fenoz

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De 1989 à 1991, un interclub (GSB, GSML, GSAM) a réalisé 4 pompages dans le puits Fenoz à Chazot dans le but de comprendre le fonctionnement de cette perte et trouver des solutions pour limiter les crues centenaires qui noient les deux villages de Chazot et Orve. La résurgence étant la source Bleue à Cusance.

lien vers le dossier de presse
lien vers l’article bassin versant et les pertes du Buhin


La mise en place des pompes dans le Puits Fenoz


Installation des pompes dans le Puits Fenoz
photo transmise par Jean-Marie Frossard, président du Centre Technique Spéléo, regroupant les clubs GSML, GSB, GSAM.



Le pompage de 3 siphons situés à 40 m de profondeur a permis d’explorer environ 650 m de galeries, de montrer que l’entrée est en partie bouchée par des objets charriés par les crues et surtout de découvrir une perte située dans le lit amont du ruisseau et obstruée par les riverains. A la demande des spéléologues, cette perte a été ré ouverte, busée et aménagée dans le but de provoquer un enfouissement rapide de l’eau et d’écrêter les vagues de crue.



La preuve : une perte récemment désobstruée absorbe le ruisseau



Dans le même but et toujours à la demande des spéléologues, d’autres pertes ont été ouvertes beaucoup plus en amont sur la commune de Sancey-Le-Grand, car les eaux de ce secteur résurgent à la source Noire à Cusance en empruntant un parcours différent. Les spéléologues ont également conseillé pour la mise en place de grilles autonettoyantes sur les différentes pertes et au niveau du pont amont pour limiter l’obstruction des points d’absorption.

Pour le compte de la commune de Villars/Les/Blamont :

En février 1992, à la demande du maire, coloration des rejets de la station d’épuration du village pour vérifier la non pollution du captage d’eau de Blamont, ce qui a été prouvé. Une classe de 4em du collège de Mandeure a été associée à la réalisation du projet.

Pour le compte de la commune de Villars-Sous-Ecot :

En 1992, à la demande du maire qui recherchait à diversifier l’approvisionnement en eau du village, un pompage de grande ampleur à été réalisé par le CTS (clubs GSB, GSML et GSAM). Au cours de ces travaux, environ 25 000 m3 d’eau furent évacués avec une estimation du débit de la résurgence, à cette époque de l’année, de 70 m3 à l’heure. A la suite de ce pompage qui fut déterminant, un forage a été réalisé suivi d’un captage.

Pour le compte de la commune de Mandeure :

En 2004, nettoyage de la corniche du belvédère. Le GSAM porteur du projet, assisté par des associations et les services techniques de la commune, collecte les ordures qui s’entassent au pied du belvédère depuis de nombreuses années, dans une zone inaccessible aux véhicules. Tout sera remonté sur le plateau au moyen de deux tyroliennes.


La benne à ordure en fin de journée ...

En 2005, nettoyage et sondage du Trou de la Louvière situé dans une future zone constructible. Cette perte était régulièrement comblée par des déchets et des ordures. Assisté par les services techniques de la ville, la perte a été vidée de son contenu et le GSAM a réalisé une désobstruction. Il est envisagé d’y réalisé l’enfouissement des eaux du futur lotissement.

En 2006, le GSAM porteur du projet, aidé par des associations et des services techniques de la ville, réalise le nettoyage d’une partie du Doubs traversant la commune. Un bras mort de la rivière a été également nettoyé et recalibré pour devenir une zone de frai des poissons.

Pour le compte de la commune de Vandoncourt :

Nous sommes intervenu le samedi 8 septembre 2012 au pont Sarrazin pour tailler la végétation qui pousse sur l’arche et tout autour.
Les racines des plantes s’incrustent insidieusement dans les strates du calcaire, facilitant l’entrée de l’humidité. Si un coup de gel arrive, l’eau contenue dans les fissures gèle et c’est de la physique, va augmenter de volume ... provoquant une dégradation rapide de la roche ... et au final, du site.


Un nettoyage en grand ...




Pour le compte de la commune de Sancey-le-Grand :

La Commune de Sancey-le-Grand a établi un projet d’aménagement du village qui comprend plus particulièrement l’axe Laviron - l’Isle sur le Doubs - Maiche entre la chapelle et le carrefour devant la poste (Besançon – Maiche). Or, sur ce parcours se trouve le ruisseau du Dard qui, dans le passé, pour certaines parties, était à ciel ouvert (entre mairie et chapelle, la couverture est postérieure à la seconde guerre mondiale). Avant d’engager les travaux, la commune souhaite avoir une idée de l’état de ce conduit.
Le Groupe Spéléo-Archéo de Mandeure a été mandaté pour réaliser le cheminement dans l’aqueduc et photographier les points singuliers et les observations éventuelles (fissures, encombrements, éboulements, changements de sections, … ). Le développement topographié en octobre 2014 est de 1322 mètres pour un dénivelé de –41 mètres. Chaque photographie transmise sur clé USB peut être repositionnée sur le cheminement à l’aide d’une numérotation. Un rapport papier d’une quarantaine de pages, détaillant rigoureusement les différents profils rencontrés et les principales observations a été édité à l’attention de la commune de Sancey-le-Grand.

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Un joli conduit en pierres et clé de voute, du bel ouvrage.



Pour le compte du SIVU de la vallée du Gland :

Participation à la réalisation d’une exposition itinérante et d’une publication sur la vallée du gland pour la partie karst et circulation des eaux souterraines.

Pour le compte de la Sociètè SETEC

(maître d’œuvre projet autoroute de la vallée de l’Arc - Maurienne)
Dans le cadre du projet de l’Autoroute A43 de la Maurienne, le GSAM a réalisé trois missions d’exploration-désobstruction d’anciennes galeries minières (mine de charbon) dans le secteur des Sorderettes, en amont de Saint-Michel de Maurienne.
Ces reconnaissances nous ont été demandées par la société SETEC, Maître d’Oeuvre pour ce projet d’Autoroute de la Vallée de l’Arc entre Saint-Jean de Maurienne et le raccordement au tunnel du Fréjus (Modane). Le projet comprend en particulier le tunnel des Sorderettes (300 m) concerné par nos explorations.


Devant l’entrée du futur tunnel avec les géologues ...



Les missions successives du GSAM ont permis de retrouver plusieurs galeries correspondant aux exploitations Sorderettes n°1 et n°2 sur la Commune de St-Michel de Maurienne. Elles représentent un problème d’exécution du tunnel autoroutier des Sorderettes (A43), dont le tracé recoupe ces galeries. Des travaux spéciaux de consolidation et d’injection des vides et des remblais paraissent indispensables pour éviter tout risque d’effondrement.
L’action d’un groupe spéléologique sur le projet autoroutier et plus particulièrement dans la recherche d’anciennes galeries minières a permis d’éviter l’emploi de moyens lourds destructeurs aux abords de la N6, et de permettre d’appréhender au mieux les difficultés dues à la présence des anciennes exploitations minières sur le tracé du tunnel

Pour le compte du cabinet Clerget :

La dérivation des crues du ruisseau du GOUR de BOUCLANS au moyen d’une « percée souterraine » de la cote de la VAITE réalisée en 1850 par les communes de DAMMARTIN et CHAMPLIVE permet d’évacuer les débits de crue du Gour vers le DOUBS évitant ainsi l’inondation de ces communes. Les débits ordinaires se perdent dans le karst et rejoignent à terme le Doubs.
Cette dérivation a fonctionné pendant plus d’un siècle sans problème majeur. Au cours des dix dernières années, la mise en charge de cet ouvrage lors d’événements hydrologiques intenses a provoqué la destruction de la maçonnerie obstruant des fenêtres réalisés lors de la construction de la galerie ; les débits dévalant la falaise ont entraîné le talus d’éboulis et d’anciens déblais miniers, créant deux importantes saignées qui déstabilisent à cet endroit le flanc rive gauche de la vallée du Doubs. Des dépôts se sont formés en lit mineur du Doubs.


Visée au télémètre laser ...



Le Centre d’Etude Technique de l’équipement de CLERMONT FERRAND a rédigé un mémoire technique, préconisant une étude dont l’objectif est d’évaluer d’une part le risque de mouvement du terrain ; d’autre part d’établir des propositions d’aménagement.


Mesure d’une section à l’aide du "section-mètre de l’inventeur Nonos ...



En 2004, le cabinet CLERGET missionné par le service de l’Eau et des Risques Naturels de la DIREN Franche Comté, a fait appel au GSAM pour faire un relevé topographique (profil en long, profils en coupe tous les 20 m plus les profils singuliers) du tunnel de la dérivation du Gour.

Pour le compte des archéologues de Mandeure :

A la demande des archéologues, pendant la campagne de fouilles de 2009, le GSAM a participé à la désobstruction du puits romain découvert pendant les fouilles précédentes. En 2 semaines, 10 mètres de puits ont été entièrement vidés par les spéléologues, représentant 20 mètres cubes de déblais évacués


Le puits en cours de désobstruction



Pour le compte de l’Association des Amis de La Doue :

Le site du moulin est géré par une association "Les amis du moulin de la Doue" qui réalise l’entretien et les travaux pour redonner vie au site.
Le GSAM a été sollicité en juillet 2014 pour désobstruer le conduit canalisant l’eau qui actionne la roue à aubes. Plus d’info, ici.

Doue7.jpg Doue2.jpg

Joli site du Moulin de la Doue entretenu et revalorisé par l’association des "Amis du Moulin de la Doue"





Dans le cadre de la protection de l’environnement :

Fosse n°2 de Montenois : 925,18 x 287,42 x 360
En 1996, un interclub composé du GSB, du GSAM et de GSML, pendant un week-end, a permis de vider entièrement la cavité des tonnes d’ordures qui s’y accumulaient (plusieurs carcasses de voiture, appareils électroménagers, verres, détritus, ossements, …) Les services techniques de la mairie se sont chargés ensuite du tri et du transport vers des sites agréés.

En 1992, le GSAM a proposé de poser une dalle en béton munie d’une porte d’accès sur le gouffre du Puits de la Charme à Mandeure. Situé près d’une route, ce petit gouffre recevait régulièrement des ordures et a défrayé la chronique avec le secours d’un imprudent descendu sur une corde lisse et la chute d’un sanglier. Voir l’article


La protection du karst expliquée aux primaires...



Une petite exposition sur le site, suivie d’une coloration du gouffre a été organisée en présence des classes primaires de la commune. La mairie a fourni les matériaux et les spéléologues ont réalisés les travaux.

Dans le cadre du printemps de l’environnement, le GSAM a réalisé le nettoyage du Trou du Chien à Arcey, situé sur la rivière souterraine. Des déchets issus de la carrière voisine et de nombreux futs de 200 litres ont été remontés à la surface. La mairie a assuré le transport vers un site agréé.


Nettoyage du Trou du Chien ...

Une décharge sauvage en bordure du chemin Surmont/Provenchère située dans la pente à l’aplomb de la Baume à Sancey-Le-Long, entraînée par les intempéries, venait polluée le porche d’entrée et le ruisseau.
Le GSAM a proposé aux maires de Surmont et de Sancey-Le-Long l’éradication de la décharge et le nettoyage des abords. Le projet a été médiatisé et une dizaine d’habitants des villages concernés sont venus aider les spéléologues.

Divers :

Le GSAM a découvert un fragment de bois fossile dans le gouffre des Bruyères à Villars-Les-Blamont et a divulgué l’information. Cette observation a permis d’alimenter une thèse sur « les bois fossiles dans l’Est de la France »

Voir l’article

Sauvetages canins :

1992-1994 : 1 à Sancey-Le-Grand, 1 à Vandoncourt, 2 à Mandeure, 1 à Chaux les Clerval
2005 : 1 à Mandeure : voir l’article
2007 : 1 à Dampierre-Les-Bois
2011 : 2 à Mandeure : voir l’article


Un sauvetage canin qui finit bien

Quelques actions de spéléologie appliquée réalisées par le Comité Départemental de Spéléologie du Doubs

Pour le compte de la commune et de la société foncière de Bournois
La grotte de la Malatière, en raison de sa situation, de sa configuration et de ses spécificités est devenue une grotte école de réputation européenne parmi les plus visitées de l’est de la France. La prise de conscience de tous les problèmes liés à la forte fréquentation d’un réseau, avec les impératifs de protection que cela entraînent, des risques éventuellement encourus par les visiteurs ont conduit les spéléologues à l’élaboration d’une « convention de gestion » établie entre l’Association Foncière, la mairie de Bournois et le Comité Départemental de Spéléologie en juin 1996.
Un projet chiffré est ensuite monté pour
Le projet avait reçu un avis favorable de la commission des sites en 1997.
Fin 1998, un interclubs a permis une réhabilitation et un nettoyage des grottes de Bournois.

Pour le compte de la société HOLCIM
En 2002, le CDS a répondu à l’enquête d’utilité publique pour l’agrandissement de la carrière d’Arcey. L’extension était prévue au dessus du parcours de la rivière souterraine et il y avait des risques d’atteindre les galeries, d’en provoquer le comblement avec en répercussion l’ennoiement de la combe située au niveau de la perte.
Une convention a été passée entre les communes riveraines, la société Holcim et les spéléologues.
La société Holcine a fait appel aux spéléologues pour un complément d’étude de la rivière souterraine comprenant : des mesures des débits, une cartographie complète de la cavité et des localisations de points remarquables.
La société Holcim a réalisé un forage a travers le carreau de la carrière jusqu’à la rivière souterraine pour passer les câbles électriques d’alimentation des pompes et permettre aux spéléologues de vider les siphons et de réaliser une exploration complète et précise.

Pour le compte de la commune de Sancey-Le-Long
Grotte de la Baume : 924,40 x 262,61 x 610
En 1999, la municipalité voulait interdire l’accès à cette cavité historique car l’échelle d’entrée en fixe était dégradée et devenait dangereuse. Un compromis a été trouvé avec le CDS. La première échelle en mauvais état a été démontée et ferraillée par les spéléologues et la deuxième échelle déplacée à la place de la première. Le ressaut final devenu libre a été équipé pour l’escalade artificielle au moyen de spits.


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