Mines de Wegscheid - Vallée de la Doller
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On avait perdu de vue un ancien du club passionné de mines : Guy.
Pour les retrouvailles, quoi de mieux qu’une visite... de mines ! Et pas n’importe les quelles, les plus anciennes d’Alsace !
Dans le cadre des classiques du mois, il nous propose une exploration du coté de Wegscheid, dans la vallée de La Doller, en Alsace.
Le nom Wegscheid apparait pour la première fois en 1315.
Au XVIe siècle, le petit vallon du Soultzbach au nord du village constitue le secteur minier le plus important d’Alsace. Les premières machines d’exhaure (pompage d’eau des puits de mines) du massif vosgien furent construites à Wegscheid au début des années 1500.
Rendez-vous à 10 h 30 précise sur la place du village, puis covoiturage jusqu’au site car les places de parking sont chers.
Guy nous met tout de suite dans l’ambiance en nous conduisant sous un baraquement en bordure de la route. Le sol est recouverte d’un beau plancher en bois. Il fait retirer les planches et un puits comblé d’eau apparait... Comme l’eau est transparente, on aperçoit le boisage qui parait en bon état.
Mais ce qui parait incroyable, c’est qu’ici, il y a quelques années, c’était un jardin ! Le propriétaire en bêchant, a provoqué un écroulement, et s’est retrouvé quelques mètres plus bas, au dessus du puits...
Ensuite, tout a été désobstrué... le puits vidé et exploré par l’association "Les Trolls", et retrouvé dans les archives : il s’agit du Puits Notre Dame !
Le plancher cache un puits noyé...
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Puis l’on traverse la route et la rivière pour visiter la mine Reichenberg.
L’entrée a été sécurisée par une galerie en béton. L’ambiance est donnée par un passage sous une petite cascade.
On arrive tout de suite dans le dépilage qui se poursuit en hauteur et également en profondeur avec un puits, malheureusement noyé.
Ici, tout a été creusé à la pointerolle et l’on retrouve les fameuses traces le long des galeries.
Pour la petite histoire, toutes les galeries ont été vidées des stériles par la même association.
Les visiteurs...
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Stériles témoins laissés pour donner la hauteur du remplissage...
Dans les galeries, il faut rechercher les petits détails dans la roche qui ont guidés le cheminement du mineur. Ici, c’est une trace de couleur laissé par le filon, là c’est un miroir de faille.
Le cheminement du mineur...
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C’est dans les fronts de taille que l’on devine la technique de creusement par le suivi des traces laissées par la pointerolle, et qui donne des formes de galerie de toute beautée.
Le front de taille...
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Les formes harmonieuses des galeries...
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Puis l’on se rend dans la mine voisine Grünen Schild.
Ici, les formes de la galerie d’entrée sont beaucoup plus arrondies. Cela provient du mode de creusement au feu.
Un grand feu était allumé au front de taille et la roche chauffée était refroidie brutalement avec de l’eau, ce qui provoquait l’éclatement d’une couche de roche.
Ensuite on ira voire l’entrée de la mine Fürstenbau, découverte récemment et en cours d’exploration.
Après la visite, direction au petit restaurant du coin "l’Auberge des Touristes" pour découvrir les spécialités locales.
Et pour aider à la digestion, visite du joli musée du village qui contient des collections de minéraux provenant des mines, des outils de mineurs et des études sur l’environnement des mines.
La technique de taille...
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